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Dans ce qui suit, on ne considérera que l'aimantation résultant de la somme (vectorielle) de tous les moments magnétiques associés aux spins nucléaires ou électroniques.
Cette
magnétisation est initialement M0, le long de Oz. On a vu qu'à la résonance (c'est à dire pour w=w0), le champ effectif est en fait le champ B1 tournant, qui est le long
de Ox' dans le repère tournant. A partir de maintenant, on ne se placera que dans le repère tournant que l'on dénommera Oxyz (en oubliant les "primes")
Impulsion
Si on envoie sur l'échantillon une impulsion pendant une durée ti, celle-ci fera donc tourner l'aimantation M0 autour de B1, avec une précession de fréquence w1 = - g.B1. l'angle parcouru par M0 sera donc q=w1.ti. En choisissant convenablement B1 et ti,
il est donc aisé de provoquer la rotation de M0 d'angles prévus à l'avance : on parlera alors des plus courantes, qui amènent M0 sur l'axe Oy et Oz (valeurs négatives) respectivement.
d'impulsions
de p/2
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ou de p
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En jouant sur la phase de l'impulsion, la même opération peut se faire autour de Oy plutôt que de Ox.
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L'impulsion de pulsation w0 dure un temps court. De ce fait, elle contient une certaine
imprécision sur la fréquence envoyée, comme indiqué dans la partie traitant de la transformation de Fourier.
Relaxation, précession libre (FID) et spectre
A la fin de l'impulsion, l'aimantation atteint sa nouvelle position (sur Oy, à la suite d'une impulsion (p/2)xpar exemple). Bien entendu, elle ne peut s'y maintenir et elle tendra à
rejoindre sa position initiale, le long de Oz. Pour cela, l'aimantation tournera autour de B0, avec sa fréquence w0= g.B0 (pas forcément identique à la valeur de w qui sert à la mesure du signal: différents noyaux résonnent à différentes fréquences). Pendant le même temps sa composante sur Oy deviendra nulle, avec un temps caractéristique T2.
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La composante selon Oy, c'est à dire le signal observé, est donc composé d'un signal périodique diminuant jusqu'à une valeur nulle selon l'expression suivante :
My = e-t/T2.cos (w-w0)t
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Le signal a donc la forme ci-contre en fonction du temps. Il disparaît avec la constante de temps T2, qui est de l'ordre de la seconde. Le signal est ici obtenu pour n= 4Hz et T2=2s. Comme
discuté plus loin, la transformée de Fourier de ce signal est une fonction de la fréquence (inverse du temps). Il est appelé signal de précession libre ou FID (free induction decay). Il donne le spectre lui-même. l'énorme avantage de cette méthode de RMN à impulsion est que les spectre est donc obtenu après un temps de l'ordre de la seconde. On peut donc accumuler un grand nombre de FID et ainsi améliorer grandement le rapport signal/bruit, c'est à dire la qualité du spectre. Le temps de calcul de la transformée de Fourier qui se fait après accumulation est négligeable car on dispose d'algorithmes rapides pour ce type de calcul.
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Le spectre correspondant au FID ci-dessus est donné ci-contre. Il est donc constitué d'une seule raie de largeur à mi-hauteur d'environ 0,3 Hz.
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Echo de spin
Il s'agit d'une technique de re focalisation de l'aimantation provenant de plusieurs noyaux (fréquences différentes) particulièrement utile pour l'imagerie par RMN. Deux impulsions
sont utilisées l'une après l'autre, séparées par un intervalle de temps connu. Une première impulsion (p/2)x bascule l'aimantation sur Oy. Les noyaux différents vont alors
précesser autour de B0 avec leur fréquence propre, de telle façon qu'ils se distribuent autour de Oy, certains en retard d'autres en avance. Le dessin ci-dessous représente ce
qui se passe pour 2 noyaux différents.
Après un temps tev, on envoie une impulsion (p)x. Elle bascule les deux aimantations
autour de -Oy, chacune gardant son sens de progression dans le référentiel tournant. Elles vont donc s'additionner de nouveau sur -Oy après un nouvel intervalle de temps tevpostérieur à la deuxième impulsion. Ceci produit alors un signal en écho facile à
mesurer puisqu'il rassemble tous les noyaux de l'échantillon.
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