Considérations générales.
Même si ce modèle reste très théorique, il a le mérite d'être le plus méthodique. (C'est d'ailleurs sa raison d'être), il y a deux points qu'il convient de bien comprendre avant tout::
- Chaque couche est conçue de manière à dialoguer avec son homologue, comme si un liaison virtuelle était établie directement entre elles.
- Chaque couche fournit des services clairement définis à la couche immédiatement supérieure, en s'appuyant sur ceux, plus rudimentaires, de la couche inférieure, lorsque celle-ci existe.
Description succincte des couches.
La couche 1 niveau physique
C'est la couche spécifique à la "tuyauterie" du réseau. Elle permet de transformer un signal binaire en un signal compatible avec le support choisi (cuivre, fibre optique, HF etc.) et
réciproquement.
C'est à ce niveau que se situe l'adresse MAC (Medium Access Control).
C'est également à ce niveau que l'on trouve le protocole de diffusion de l'information: Ethernet, Token Ring, ATM, etc. Pour un réseau domestique, c'est Ethernet qui est utilisé. Cette couche fournit des
outils de transmission de bits à la couche supérieure, qui les utilisera sans se préoccuper de la nature du médium utilisé.
La couche 2 : niveau liaison
.Cette couche assure le contrôle de la transmission des données. Une trame doit être envoyée ou reçue en s'affranchissant d'éventuels parasites sur la ligne. Le contrôle est
effectué au niveau du paquet de bits (trame), au moyen d'un "checksum".
Par ailleurs, cette couche fournit des services de base pour la transmission de données. Ces services peuvent être classés en trois groupes:
- Les services sans connexion et sans acquittement.
- Les services sans connexion, mais avec acquittement.
- Les services orientés connexion.
Cette couche fournit des outils de transmission de paquets de bits (trames) à la couche supérieure. Les transmissions sont "garanties" par des mécanismes de contrôle de validité.
La couche 3 : niveau Réseau
Cette couche assure la transmission des données sur les réseaux. C'est ici que la notion de routage intervient, permettant l'interconnexion de réseaux différents. C'est dans le cas de TCP/IP la
couche Internet Protocol.
En plus du routage, cette couche assure la gestion des congestions. Il faudrait beaucoup développer ce chapitre pour être clair. Disons simplement que lorsque les données arrivent sur un routeur, il ne
faudrait pas que le flot entrant soit plus gros que le flot sortant maximum possible, sinon il y aurait congestion. Une solution consiste à contourner les points de congestion en empruntant d'autres
routes (phénomène bien connu des vacanciers sur les routes).
Le problème de la congestion est un problème épineux, auquel il nous arrive assez souvent hélas d'être confrontés.
Cette couche est la plus haute dans la partie purement "réseau".
Cette couche fournit des outils de transmission de paquets de bits (trames) à la couche supérieure. Les transmissions sont routées et la congestion est contrôlée.
La couche 4 Niveau Transport.
Cette couche apparaît comme un superviseur de la couche Réseau. Qu'est-ce à dire? Il n'est par exemple pas du ressort de la couche réseau de prendre des initiatives si une connexion est interrompue. C'est
la couche Transport qui va décider de réinitialiser la connexion et de reprendre le transfert des données.
Son rôle principal est donc de fournir à la couche supérieure des outils de transport de données efficaces et fiables.
La couche 5 : niveau Session.
La notion de session est assez proche de celle de connexion. Il existe cependant quelques détails qui peuvent justifier la présence de ces deux concepts.
Une seule session peut ouvrir et fermer plusieurs connexions, de même que plusieurs sessions peuvent se succéder sur la même connexion. Comme cette explication n'est pas forcément claire pour tout le
monde, essayons de prendre quelques exemples: Vous avez un message à transmettre par téléphone à un de vos amis, votre épouse doit faire de même avec celle de ce même ami.
Vous appelez votre ami (ouverture d'une connexion), vous discutez avec lui un certain temps (ouverture d'une session), puis vous lui dites que votre épouse voudrait parler à la sienne (fermeture de la
session).
Les épouses discutent un autre certain temps (ouverture d'une seconde session), puis n'ont plus rien à se dire (fermeture de la seconde session) et raccrochent (fin de la connexion).
Dans cet exemple, deux sessions ont eu lieu sur la même connexion.
Vous avez un travail à réaliser avec un collègue, par téléphone. Vous l'appelez (ouverture de la connexion et ouverture de la session). Il vous demande des informations qui nécessitent de votre part une
recherche un peu longue, vous raccrochez après lui avoir dit que vous le rappellerez ultérieurement (fermeture de la connexion, mais pas de la session).
Votre recherche effectuée, vous rappelez votre collègue (ouverture d'une seconde connexion pour la même session), vous lui transmettez les informations demandées, vous n'avez plus rien à vous dire
(fermeture de la session), vous raccrochez (fermeture de la connexion).
Dans cet exemple une session s'étend sur deux connexions.
Cette couche fournit donc à la couche supérieure des outils plus souples que ceux de la couche transport pour la communication d'informations, en introduisant la notion de session.
La couche 6 : niveau Présentation.
Cette couche est un peu un "fourre tout" de la conversion entre représentation interne et externe des données. Là encore, cette explication n'est pas d'une grande clarté... Prenons donc quelques
exemples.
Le format de codage interne des données :
Les "mots" sont une suite d'octets. Un mot de 32 bits est donc une collection de 4 octets. Chez Intel, les octets sont numérotés de droite à gauche, alors que chez Motorola, ils le sont de
gauche à droite. Il s'en suit que si une machine à base Intel envoie des mots à une machine à base Motorola, il vaut mieux tenir compte de ce détail pour ne pas s'y perde...
D'autres exemples pourraient être trouvés dans le style, comme la complémentation à 1 ou à 2 pour les représentations négatives, les divers dialectes ASCII etc.
La compression des données.
Certains transferts de données se font par le biais d'algorithmes de compression. C'est intéressant pour certains types de documents comme le son, l'image ou la vidéo. Dans le modèle OSI, ces algorithmes
sont fournis par la couche présentation.
Le cryptage des données
Même chose pour la cryptographie.
Ce ne sont que des exemples, le modèle définissant bien d'autres fonctions.
La couche 7 : niveau Application.
A priori, cette couche pourrait être la plus simple à comprendre, ce n'est pas obligatoirement le cas. En effet, dans le modèle OSI, cette couche propose également des services: Principalement des
services de transfert de fichiers, (FTP), de messagerie (SMTP) de documentation hypertexte (HTTP) etc.
Dans le modèle, les applications ayant à faire du transfert de fichiers utilisent le service FTP fourni par la couche 7.
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