Angiospermes - Dicotylédones - Légumineuses
 
CYTISE (Aubour, Faux-Ebenier) 
Laburnum anagyroides (Cytisus Laburnum)
 
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Echantillon prélevé : 
en avril 1995, 
en jardin. 

Description : 
Arbuste de 3 à 10 m remarquable par ses grosses feuilles «de trèfles» et sa splendide floraison, qui lui vaut parfois le surnom de «pluies d’or». Le tronc est à écorce lisse, verte, à rameaux arrondies. Les feuilles sont grandes, longuement pétiolées, composées de 3 folioles de 2-5 cm de long munies d’un court pétiole, allongées, entières, plus pâles et couvertes de poils appliqués en dessous. Les fleurs sont grandes, jaune clair, à corolle papillionacée, à pédoncule et calice couverts de petits poils soyeux appliqués, dégageant un parfum suave. Elles sont réunies en longues grappes latérales pendantes, avec plusieurs feuilles à la base. La floraison à lieu d’avril à juin. Les fruits sont des gousses de 4-6 cm de long sur 7-8 mm de large, brun clair ou gris brunâtre, à suture supérieure épaissie. 

Localisation : 
On le rencontre dans les bois sur terrain calcaire dans l’est de la France, de la Lorraine aux Alpes-Maritimes, mais il est souvent subspontané loin de son aire d’origine. Le cytise se trouve dans le centre et le sud de l’Europe. 

Confusions possibles : 
Avec le cytise des Alpes (Laburnum alpinum) qui ne se distingue de son cousin que par des points de détails. Il est tout aussi toxique. 

Composition : 
Le cytise renferme dans toute ses parties de dangereux alcaloïdes, en particulier la cytisine (jusqu’à 1,5% dans ses graines), dont l’action est semblable à celle de la nicotine, ainsi que l’anagyrine. Il contient aussi des phytohémagglutinines. 

Toxicité : 
Toutes les parties du «cytise» sont toxiques, mais ce sont surtout les fleurs qui causent des accidents par confusion avec les fleurs d’«acacia bleu», dont on prépare des beignets. 

Symptômes : 
La symptomatologie apparaît dans l’heure qui suit l’ingestion. Elle est identique à celle de l’intoxication à la nicotine soit : salivation abondante, vomissements, puis signes neurologiques (convulsions), cardiaques (hypertension, tachycardie, arythmie) et respiratoires pouvant aboutir à la mort par asphyxie. La propriété émétique du cytise permet toutefois l’élimination d’une grande partie des principes toxiques. 

Conduite à tenir : 
Il consiste en une évacuation gastrique puis un traitement symptomatique. 

Propriétés médicinales : 
Les feuilles séchées sont utilisées en phytothérapie pour leur action sur la vésicule biliaire. En médecine homéopathique, le cytise est prescrit dans certains états dépressifs, sous forme d’une teinture préparée à partir de fleurs et feuilles fraïches.

Cytise