Echantillon prélevé :
en mars 1995,
en lisière de forêt.
Description :
Cette Anémone est la plus commune de toutes les
espèce européennes. On la trouve au printemps dans toutes
les forêts un peu fraîches, où elle forme souvent des
tapis très décoratifs. La souche en est allongée,
charnue, blanchâtre, cassante. Il en sort une hampe à 30 cm,
grêle, légèrement poilue. Cette tige porte une ou deux
feuille au plus assez haut sur la hampe, palmatisequées à
3 ou 5 segments, incisées et dentées. Les pédoncules
des fleurs, d’abord verticaux, peu à peu se courbent et la fleur
à la fin est penchée vers le sol. Elles sont blanches, roses
ou purpurines, et ce qu’on prendrait pour des pétales sont en réalité
des sépales colorés. Les graines se présentent sous
la forme de carpelles réunis en grappe pourvus d’un court bec glabre.
Localisation :
Cette espèce se trouve dans toute la France et
dans toute l’Europe, de la plaine à la montagne. Elle fleurit de
mars à mai, et toute la plante semble disparaître après
la floraison, sa végétation n’ayant lieu que pendant la période
où les arbres n’ont pas encore de feuilles.
Confusions possibles :
Aucune avec des plantes comestibles.
Composition :
Comme la plupart des Renonculacées, les anémones
renferment un hétéroside de lactone, le renonculoside, libérant
la protoanémomine.
Toxicité :
Toutes les renonculacées sont toxiques, on parle
de famille maudite. Toute la plante est d’une âcreté extrême,
si bien qu’aucun animal n’y touche jamais. Cette espèce contient
les mêmes toxines que toutes les autres Anémones, dont la
protoanémonine, qui est une substance vésicante et qui provoque
de violentes contractions musculaires, des coliques sanglantes, des troubles
respiratoires et cardiaques et de l’hématurie. Comme beaucoup de
plantes de la famille des renonculacées, celle-ci devient à
peu près inoffensive une fois desséchée, la protoanémomine
étant dénaturée lors du séchage.
Propriétés médicinales :
On utilise l’action rubéfiante de l’anémone
sylvie contre la goutte, le rhumatisme, la paralysie, les fièvres
intermittentes, les maux de dents ( en application du suc frais, des feuilles
et des racines pilées sur la joue ). Ces applications ne doivent
pas être pratiquées de façon prolongée. L’essence
d’anémone sylvie est utilisée en homéopathie contre
l’eczema, les rhumatismes musculaires et articulaires, et la dyspnée
nerveuse.